Voilà un moment que je n’avais pas montré le bout de mon blaze à La Buvette, trop occupé avec les fêtes, à becqueter et picoler à longueur de journée. Mais voilà qu’on est en 2016 et qu’il était l’heure pour moi de retourner au charbon derrière mon comptoir. 2016 l’année d’la baise comme certains s’amusent à marronner, mais 2016 c’est avant tout pour moi l’année d’une belle parenthèse pour tout un peuple. Un peuple vert qui il y a 40 ans, suivait l’un des plus beau parcours européen d’un club français, achevé par une finale perdue contre le grand Bayern de Beckenbauer et restée légendaire par les mythiques poteaux carrés. C’est donc normal qu’à l’occasion de cette célébration, le coq sportif s’apprête à rééditer deux pièces emblématiques de cette soirée du 12 mai 1976 où près de 30 000 supporters verts étaient présents à l’Hampden Park de Glasgow.
Depuis le grand retour du coq comme équipementier des verts, les lignes de vêtements historiques à destination des supporters fleurissent à gogo. Après la réédition du célèbre maillot MANUFRANCE, de t-shirts et sweats d’entrainement de l’époque, c’est au 40 ans de l’épopée des verts que la marque des tricolores rend hommage.
Un parcours européen resté dans les mémoires où ils éliminèrent successivement le KB Copenhague, les Glasgow Rangers, le Dynamo Kiev et le PSV Eindhoven pour se hisser en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions. La France avait attendu cet événement depuis 17 ans, depuis la dernière finale européenne du stade de Reims. C’est pourquoi cette soirée avait pris des proportions étonnantes. Entre 25 000 et 30 000 Français dans les tribunes contre 5 à 6000 allemands tout au plus. C’était toute la différence qui existait entre ceux pour qui l’aventure avait un goût sauvage de nouveauté et ceux pour qui cette même aventure en était déjà à son troisième épisode. Il y avait également 20 millions de téléspectateurs en France et plus de 300 millions dans le monde scotchés devant leur téléviseur pour voir si ces petits bonhommes verts allaient aller au bout de leur exploit.
30 000 Français affichent la couleur verte dans les rues de Glasgow
Mais face au double tenant en titre, les verts s’inclinèrent 1-0. Saint-Etienne avait plié devant Beckenbauer. Saint-Etienne avait pourtant fait le spectacle. Les stéphanois avaient tout essayé, tout tenté. Ils avaient joué comme toute la France des téléspectateurs l’espérait, avec une détermination de conquérants et une admirable solidarité alors qu’ils étaient privés de trois joueurs aussi important que Farison, Synaeghel et Rocheteau. Ils avaient montré que leur formidable aventure européenne était tout le contraire du hasard. Mais ils n’avaient pas gagné car le destin avait choisi le Bayern. Une sorte de doigt invisible avait désigné l’équipe élue et rien ne pouvait ce soir là arrêter le cours du destin. Il s’était refusé deux fois à Saint-Etienne. Deux fois, le ballon avait percuté la barre transversale. Il n’y avait rien à faire, seulement à regretter…
Roger Rocher (président de l’ASSE), Robert Herbin (entraineur) et Pierre Garonnaire (recruteur)
But de Franz Roth sur coup-franc
Franz Beckenbauer remporte sa 3ème Coupe des clubs champions européens consécutive
Revelli et Curkovic au milieu de la marée verte
Malgré leur défaite et face à la grande popularité gagnée à travers tout le pays, les joueurs défilèrent sur les Champs-Élysées à l’occasion d’une opération organisé par France-Inter les menant ensuite à une réception au Palais de l’Élysée par M. Valery Giscard d’Estaing, le Président de la République lui-même.
« C’est à cette occasion que l’on s’aperçoit ce que représente Dominique Rocheteau aux yeux de l’opinion publique. La France et surtout les françaises sont saisies par la « Rocheteau mania » (…). La naissance d’une idole. Pas une de ces idoles « catégorielles », sorte de roi du village. Non, une idole reconnue de tous, avec son attrait magique, sa légende et aussi derrière elle, son cortège d’outrance, de passion incontrôlée, d’admirateurs forcenés (…). »
« Tassé sur le siège arrière de la petite R5 décapotée aux côtés de Dominique Batheney, Rocheteau prend peur lorsqu’une marée humaine enveloppe la petite voiture (…). 50 000, 60 000 personnes, s’écrasent sur les Champs-Elysées. Des mains se tendent, des visages se tordent, les cris montent vers le ciel, dès qu’il apparait. La R5 tangue au gré de la foule humaine. Les policiers sont débordés (…). Des femmes crient son prénom dans un hurlement strident, certaines se jettent comme des furies sur la voiture. Soudain une scène terrible. Une dizaine de jeunes filles en pleine crise d’hystérie se précipitent. Derrière les uniformes musclés, elles pleurent, se mordent les poings, se griffent les jouent de leurs ongles. Des images qui reviennent à l’esprit : celles des « groupies » accueillant en Angleterre les Beatles, en s’accrochant comme des désespérées à des grilles (…). »
Extraits tirés du bouquin « La fabuleuse histoire de Saint-etienne » paru aux éditions O.D.I.L en 1976.
Les joueurs fêtés par leurs supporters à Geoffroy Guichard le lendemain de la finale
Bref, pour en revenir à notre sujet initial, ce pack de deux pièces emblématiques de l’épopée des verts de 1976 est entièrement fabriqué en France et sera mis en vente très prochainement dans les différentes boutiques le coq sportif. Plus d’infos très bientôt !
Nasser, je t’en conjure, vire Nike et signe avec Le Coq Sportif!!!
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Ce serait grandiose mais limite utopique. Par contre je suis sur que le coq va refaire des lignes inspirées de cette belle époque RTL !
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