Quand ce bon Gustave m’a demandé de parler de mon petit voyage dans le stade du Clermont Foot, je n’ai su quoi lui dire… Mais petit à petit, les mots me sont venus et l’odeur du gazon m’est revenue… Cet après-midi-là, la chaleur agissait comme une réminiscence de l’été presque déjà terminé. Le soleil descendait peu à peu de son zénith et inondait l’atmosphère ambiante d’une vague de chaleur non négligeable. Le public commençait à affluer aux alentours du Stade Gabriel-Montpied. Le parking se remplissait d’objets roulants qui abandonnaient leur mobilité sitôt qu’un ou plusieurs bipèdes se détachaient de cette enveloppe métallique.

À quelques dizaines de minutes du coup d’envoi, l’Armada Clermont et les Ultras Clermont finalisent l’accrochage de leur emblème de tissu. Quelques bavardages un peu bruyants vinrent rompre avec l’atmosphère musicale du stade. De l’autre côté, seuls quelques Lorientais ont pu rentrer. Du moins, pour l’instant. Le coup d’envoi résonna dans un stade dont la tribune Gergovie fut presque totalement remplie. Pour autant, l’ambiance ne provint pas de celle-ci mais bien de la tribune Livradois : les ultras clermontois, dont la migration s’est effectuée de la tribune Limagne à celle-ci pour des raisons audiovisuelles, avaient prévu une animation colorée. Des pigments vinrent virevolter dans l’enceinte clermontoise, pigments colorés et malheureusement trop vite dissipés. Tout comme les espoirs de victoire.

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Le FC Lorient instaura une véritable fête sur le terrain qui se traduisit dans le parcage par des grimpades aux filets censés protéger le terrain d’agressions étrangères aux 22 acteurs, les deux buts étant l’occasion de démontrer toute l’étendue de leurs capacités. Car oui, le match se termina sur le score de 2 à 0 en faveur des visiteurs. Le CF63 laissa malheureusement passer une occasion de confirmer une position plus que favorable à la lutte pour la montée. Les Lorientais, eux, saisirent l’occasion.

Le match fut ce qu’il fut, c’est-à-dire fort peu enlevé. Le principal était ailleurs, le principal était en tribune, dans un contexte plutôt tendu. Rappelons-nous, les insultes homophobes, les matchs arrêtés… De concert, les « deux kops d’une après-midi » se répondirent. Animosité ? Pas du tout ! Seulement une volonté commune de rendre au football le véritable fondement de son existence et de ne pas tomber dans une polémique médiatisée mais ô combien stérile desservant cette cause juste. Ceci est le vrai foot populaire, ceci est le foot qu’ils veulent faire taire.

Robert.


 

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Date14 septembre 2019
PhotographeRobert
VilleClermont-Ferrand
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