Dans la banlieue
de Saint-Étienne
En arrivant aux abords de Michon, pour le match Côte Chaude Sportif – Le Puy Foot, difficile de ne pas repenser au 32ème de finale joué en 1994 face au PSG de Ginola et Rai à Geoffroy Guichard. Les gaziers de Côte-Chaude s’en étaient pris 10 mais avaient attiré plus de 35 000 personnes dans les gradins 😍. Bébert ira d’ailleurs interviewer prochainement le gardien du CCS de l’époque. Aujourd’hui, forcément, l’ambiance est loin d’être la même mais 1000 spectateurs ont tout de même fait sauter la fourme au dessert pour entendre les premières notes d’une journée, une nouvelle fois, placée sur le signe de la pampillade. Celles-ci proviennent de la méga sono et font éclater au grand jour une chanson qu’on dirait sortie du grenier de la buvette du CCS, spécialement pour l’occasion.
Pour l’occasion, mais pas que, Côte-Chaude a également fait fabriquer une belle écharpe à ses couleurs et a surtout eu l’intelligence de n’pas tomber dans la débilité de l’écharpe immonde avec le nom des deux équipes inscrites dessus 😳. C’est donc bien protégés du froid que nous arrivons enfin aux buvettes prêts à nous délecter de tout son attirail: hot-dogs, vin chaud 🍷, bonbons, chips et œufs durs (pour ceux comme moi qui ont besoin d’un peu de protéines entre deux binches). Bref, on ne peut qu’être heureux au beau milieu de toute cette chaleur humaine stéphanoise, heureux d’avoir pu sortir de table un peu plus tôt et d’avoir pu quitter la belle-doche grâce au football.
« Dans la banlieue de Saint-Étienne, il est un club vraiment sympa
Tous les joueurs la semaine s’entraînent pour être vainqueur du championnat
Il faut les voir plein de courage affronter le froid et la pluie
Ils s’en vont faire des ravages et tous en chœur chantons aussi… »
Bleus et Blancs règnent
aux pieds des crassiers
Côté terrain, Côte-Chaude est vite mené, nous faisant penser que la partie sera vite pliée. Mais c’est mal connaître les banlieusards de Sainté 💪, ces gaziers qui portent fièrement l’emblème de leur quartier et le sens de la solidarité de leurs aînés. Alors quand il faut aller à la mine, mâchurer le short et se battre sur tous les ballons, y’a du monde. Ces grands fous dominent tellement la seconde période, qu’on n’imagine pas comment il ne pourrait pas y avoir de prolongations. Malheureusement, le match se termine bien à la 90ème minute de jeu malgré de belles occasions dont un ballon dévié sur le poteau 😱 (putain de poteaux ronds). Pas de 32ème de finale pour le CCS, pas de PSG à l’horizon. Ce sont bien les Altiligériens qui obtiennent leur qualification pour la troisième saison de suite.
Comme j’aime souvent le dire, le football est une aventure ✌️. Une aventure dont on sait quand/comment ça commence, mais jamais vraiment quand/comment ça se termine. Alors portée par l’euphorie et la magie de la coupe de France, la bande à Gustave se retrouve à partir à l’assaut des sept collines ou plutôt à l’assaut des bistrots du centre ville. Une Gueule Noire par-ci, un vin chaud par-là, et nous voilà place Jean Jaurès à écouter les premières festivités de la Sainte-Barbe. Un instant plus tard, nous suivons un beau cortège mêlant étudiants, pompiers, anciens mineurs, habitants et supporters stéphanois en direction de la mine, où nous assistons au superbe feu d’artifice du Puits Couriots. La soirée se termine un peu plus tard sur quelques dernières notes alcoolisées de Sapinette 🌲, la tête bien retournée mais bien heureux, d’avoir vécu, encore une fois, une belle aventure grâce au football.
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