Cette soirée grenobloise fut placée sous le signe du changement. Ces derniers mois marquèrent mes premières expériences photographiques au plus près des chanteurs des gradins 📢. Cette belle atmosphère où l’on peut entendre des accents régionaux, des locutions locales, des insultes en tout genre, allait vivre son match sans moi. Ces voix allaient seulement être des échos plus ou moins lointains… Ce vendredi soir, je n’ai pas expérimenté le traditionnel gravissement de marches amenant au lieu du supportérisme qu’est la tribune. Non, ce vendredi soir, un autre regard sur le match et l’ambiance s’offrait à moi, moi le populaire devenu accrédité 📷.

Vive le vent d'Isère

 

Ce n’était pas ma première fois au Stade des Alpes ❄️. Après avoir redécouvert la gare, la Bastille, le McDo de Victor Hugo, je pris finalement le tram et descendis à Chavant. La longue avenue du stade me permit de me remémorer ma première venue dans cette belle enceinte. Arrivé devant cet écrin de 20 000 places, je dégainai mon argentique. Je restai perplexe devant l’architecture sobre mais très peu propice aux photos. Ce fut la première fois qu’un stade me donna autant de fil à retordre pour ce qui est de prendre quelques photos intéressantes ! Mais là n’était pas l’important. L’important était de récupérer le précieux sésame 🎫 me permettant de rentrer dans le stade en tant que photographe accrédité. Cette accréditation me permit de changer mon point de vue photographique et de peut-être pouvoir capturer la ferveur d’un autre angle.

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En cette soirée de fin novembre, le vent d’Isère 💨 glaçait les articulations manuelles. Pourtant, j’avais dans mon dos un véritable volcan appelé « Tribune Ouest ». Red Kaos, Diables, Ultras Grenoble, tous réunis dans un seul et même secteur et chantant comme un seul homme. La fièvre du supportérisme me réchauffait petit à petit si bien que je regrettais parfois de ne pas m’être mêlé à ces amoureux des bleus et blancs. Quoi qu’il en soit, mon regard se posait bien souvent sur ces derniers et sur leurs drapeaux 🏁, peut-être même plus que sur les débats en cours sur le rectangle vert. Le match fut frustrant : beaucoup d’actions de part et d’autre du terrain, un premier but grenoblois et une égalisation en toute fin de match des Nancéens. Plus frustrant encore, le stade paraissait bien vide. Le parcage l’était totalement. Ces centaines de sièges inoccupés donnaient au stade une allure de coquille vide rappelant quelques fois ce barrage contre le FBBP… Heureusement, la tribune Ouest donnait de la voix.

Pour autant, j’ai pris énormément de plaisir à contempler ce stade, ses 22 acteurs et ses innombrables chanteurs. Je cherchais les montagnes, disparues dans le manteau de la nuit. Ces montagnes invisibles surplombant le stade complétaient, avec les masses d’acier soutenant la toiture et semblant venir d’un 19ème siècle, le sentiment que Stendhal ressentit autrefois. Sans non plus aller jusqu’au syndrome, ce stade renferme un petit quelque chose d’authentique qui, une fois le côté moderne mit de côté, nous amène à de plutôt jolis détails 😍.

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Un grand merci au GF38 et plus précisément à Matias et Alexis ; aux RK ; à Baptiste. Promis, je reviendrai, et cette fois ce sera en tribune !

Robert.

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Prochaine aventure-foot : Gard aux Crocodiles !
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Samedi 14 décembre

 

Date22 novembre 2019
PhotographeRobert
VilleGrenoble
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